Les ateliers de viande militaires, une production intégrée pendant la Première Guerre mondiale

Par Emmanuelle Cronier
Français

Les ateliers de viande militaires, une production intégrée pendant la Première Guerre mondiale – Emmanuelle Cronier

Les produits carnés constituent un élément essentiel des rations des soldats de la Première Guerre mondiale. Face aux enjeux de sécurité alimentaire, les armées modernisent leur approvisionnement, recourant massivement aux produits transformés industriellement, viande congelée ou en conserves. L’armée française s’inscrit dans cette dynamique de rationalisation, diminuant sa dépendance au bœuf tout en veillant à l’acceptabilité des substituts proposés à la viande, un outil de commandement indispensable. À travers une approche intégrée de la transformation carnée, progressivement plus globale et prescriptive, elle développe des abattoirs frigorifiques mieux adaptés au ravitaillement de masse, mobilise les savoir-faire bouchers et charcutiers pour créer de nouveaux produits, et traite les sous-produits non comestibles. Ces initiatives contribuent à l’avantage des Alliés en matière d’approvisionnement alimentaire, mais en France, où de nombreux freins à la transformation de l’industrie de la viande persistent après 1918, la modernisation de la filière reste limitée.

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